Infanterie de l'Air

"Les Vieilles Suspentes"
En Automne 2003 devant le Monument du Ménil,
Le Drapeau des Vieilles Suspentes
du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes




ASSOCIATION NATIONALE LES VIEILLES SUSPENTES ANCIENS PARACHUTISTES DE L'ARMEE DE L'AIR 1935-1945

Cette Association a vu le jour en 1964 sous l'appellation VERCORS-VIVARAIS:
Valence étant le lieu ou le 1 RCP toucha pour la premiére fois le sol de France, il s'y était formé un solide noyau d'Anciens .Régionale au début, cette association s'est vite voulue nationale, ce qui entraina la nouvelle appellation : "Les vieilles suspentes".
Membres d'honneur : Tous les chefs de corps de 1935 à 1945.
Membres adhérents: Les paras de PUJAUT, le anciens des 601et 602 G.I.A, Compagnie d'Infanterie de l'Air n°1, 1 ° Bataillon de Chasseurs Parachutistes , 1 Régiment de Chasseurs Parachutistes jusqu'au 01/08/1945, date à laquelle le 1 RCP passe à l'Armée de Terre.
Membres Honoraires: Veuves et descendants de ceux qui auraient pu faire partie de l'Association
Membres Bienfaiteurs: les personnes qui s'intéressent à l'amicale et qui par leurs dons contribuent à sa prospérité.

L'association a eu une existence très active, perpétuant le souvenir de l'Infanterie de l'Air ; elle a a connu dans ses adhérents tous les grands noms. De Geille à Faure, mais je ne peux citer tous les autres !

La dissolution de l'association est prononcée le 30/09/2005


L'insigne porté par les adhérents



Cette dissolution a été déclarée en Préfecture le 18.11.2005. Extrait du J.O.:

Association : ASSOCIATION NATIONALE LES VIEILLES SUSPENTES ANCIENS PARACHUTISTES DE L'ARMEE DE L'AIR 1935-1945.
No de parution : 20050051
Département (Région) : Drôme (Rhône-Alpes)
Lieu parution : Déclaration à la préfecture de la Drôme.
Type d'annonce : ASSOCIATION/DISSOLUTION
Déclaration à la préfecture de la Drôme. ASSOCIATION NATIONALE LES VIEILLES SUSPENTES ANCIENS PARACHUTISTES DE L’ARMEE DE L’AIR 1935-1945. Siège social : quartier les Mauriettes, B.P. 18, 26760 Beaumont-lès-Valence. Date de la déclaration : 18 novembre 2005.

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Mannequin du G.I.A

Grâce à la gentillesse de " COONEY" , les photos d'un mannequin réalisé par ses soins.

Il s'agit de la tenue de saut/tenue de combat. Lors de la création de l'Infanterie de l'Air il n'existait pas de tenue spécifique.
Il fallait donc utiliser le "disponible". La combinaison est celle de pilote, plusieurs moéles portés mais c'est la plus caractéristique avec ses quatre petites poches. le casque est celui du personnel navigant.
Les cartouchières sont du modèle 16, ceinturon modèle 35 et gourde 35 avec housse bleu typée armée de l'Air (ou chasseur)
Il manque en armement le Mousqueton de Cavalerie.


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Infanterie de l'Air






Moniteurs de l'Infanterie de l'Air
Né en 1929 en URSS, le Parachutisme Militaire s’implante
en 1935 en France et s’intègre dans l’Armée de l’Air,
avec la création de la spécialité « Fusiliers » en 1936.
Deux groupes d’infanterie de l’air voient le jour
en 1937, à Reims et à Baraki, près d’Alger.
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L'Armée de l'Air, issue de l'Armée de Terre, a été créée en 1934. 

Ce sont les Soviétiques qui les premiers mettent sur pied, dès 1931, un détachement aéroporté motorisé expérimental.

En juin 1935, l'armée de l'air envoie au centre d'instruction du parachutiste de Touchino, près de Moscou, trois officiers, pour étudier l'utilisation tactique des troupes aéroportées. Parmi eux figure le Capitaine Geille, qui fut à cette occasion le premier officier français breveté parachutiste. Ces observateurs ont été vivement impressionnés par les manœuvres aéroportées russes à Kiev où l'on vit pour la première fois au monde la mise à terre par parachute de 1050 hommes et le poser d'assaut de 1700 autres avec canons et véhicules.



602 éme G.I.A
. Groupement d'Infanterie de l'Air .


Le Groupe à ALGER 26 mai 1935,on aperçoit les Fanions d'Escadrilles

Le 12 septembre 1935, un arrêté signé par le général Denain, Ministre de l'Air, crée un centre d'instruction parachutiste à Avignon- Pujaut. Chargé de former les futurs cadres et instructeurs, il est créé et commandé par le Capitaine Geille. L'énergie et la tenacité de cet officier lui permettent de préparer l'avênement des 601 ème et 602 ème Groupe d'infanterie de l'air (GIA) mis sur pieds à compter du 1er avril 1937. Basés respectivement à Reims et Baraki (Algérie), ils comprennent chacun un état major, une compagnie d'infanterie de l'air et une escadrille de transport qui assure leur autonomie. Leur mission est claire : transporter par avion et débarquer par parachute en territoire ennemi des hommes aptes au combat d'infanterie et aux destructions de toute nature. L'efficacité opérationnelle brillament démontrée lors des manoeuvres nationales ne fait pas l'unanimité. Les études ultérieures n'aboutissent à aucune conclusion pratique.

Le 26 août 1938, le brevet de parachutiste de l'Infanterie de l'Air est crée.

En 1939, alors que débute le second conflit mondial, le 601 ème GIA s'installe à Pujaut, le 602 ème GIA à Montélimar. Réunis, ils constituent un groupement d'infanterie de l'air qui est placé en réserve générale. En mars 1940, ils forment une compagnie de marche qui effectue des missions de corps franc au profit de la 28 ème division alpine. Barate et Salacroup sont les deux premiers parachutistes morts pour la France. Le 23 juin 1940, le groupement est replié sur Alger Maison Blanche. Il est dissout dans l'indifférence générale le 24 août sans avoir effectué un saut opérationnel.................

Mais ce n'est qu'une pause de courte durée, en effet les Français réfugiés à Londres sont décidés à poursuivre le combat.


Frédéric Geille




Créateur et Promoteur du Parachutisme en France.


GEILLE Frédéric, Cyrille, Jules, a vu le jour à Brest, le 19 novembre 1896. Après ses derniers succès scolaire il s'inscrit aux Beaux Arts de Rennes, A 18 ans il est volontaire pour le 41e Régiment d'Infanterie. Il participe. aux combats des Éparges, d'Argonne, de Verdun, de la Somme et de Champagne
En mai 1917, il est blessé, Sous Lieutenant, il reste le seul gradé survivant de sa Compagnie. Il prend le commandement de son unité, et par son énergique intervention, amène le replis de l'ennemi.

En janvier 1918, il est breveté observateur d'avion et est affecté à l'escadrille Breguet 7 en février. Il est de nouveau cité le 15 novembre 1918. A ses vols de guerre il ajoutera un vol d'expérimentation de saut en parachute de secours pour les pilotes en détresse.
En septembre 1919, il participe, avec une énergie à toute épreuve et une grande ténacité aux combats en Pologne. Il est cité à l'ordre de l'Armée.
En avril 1920, il est breveté pilote militaire. Il devient pilote de chasse et sert en France, en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Puis il est affecté au 39e Régiment d'aviation en mars 1927 et promu Capitaine le 25 décembre 1927.

De 1931 à 1935, il sert à l'État Major de la 22e escadre à Chartres.
Le 15 mai 1935, a sa demande, le Ministère de l'Air, le désigne pour suivre à Moscou le stage de moniteur parachutiste destiné à former les utilisateurs de parachutes de secours.

Retour en France, sa volonté et sa pugnacité, lui permettent, malgré les oppositions dans le Gouvernement et l'État Major, de trouver les appuis qui lui donne la charge d'organiser le centre d'instruction de parachutisme de l'Armée de l'Air.
Ce centre est chargé de la formation des instructeurs pour l'utilisation du parachute comme moyen de sauvetage, dans l'Armée de l'Air et la Marine.
Mais Frédéric GEILLE ne veut pas en rester à ce premier succès. Il poursuit énergiquement ses démarches et son action pour obtenir l'autorisation de former les premiers cadres, pour la mise sur pied d'unités parachutistes.
Le 15 juin 1937, il est commandant et est nommé contrôleur permanent de l'instruction technique du parachutisme dans les Groupes 601 et 602e.

Le commandant GEILLE quitte le centre de Pujaut le 25 août 1938. Il rejoint la 2e escadre de chasse et prend, le 1er mai 1939, le commandement du 3e groupe avec lequel il prend part à la bataille da France.
Le 23 mars 1940, il participe à l'attaque de blindés. Le 13 juin 1940, il saute en parachute de son avion en flamme et est grièvement brûlé.
Le 25 décembre 1940, il est nommé commandant du 3
e Groupe de la 6e Escadre à Alger.

Nommé Lieutenant Colonel le 15 novembre 1941, il prend pendant un an le commandement de la base aérienne de Ouakam, puis est placé en non activité par le Gouvernement de Vichy.
Le 25 juin 1943 il est nommé Colonel et le 1er juillet 1943, organise et commande le 1er Régiment de chasseurs Parachutistes à Fez.
Le 25 novembre 1944, il est nommé à l'État Major Général de l'Armée de l'Air pour réorganiser les troupes parachutistes. Ce 13 mai 1945, il quitte l'Armée de l'Air.
Quelques années après, le Colonel Frédéric GEILLE, prendra comme Président, la suite des Colonels Pierre BOURGOIN et Bernard DUPERIER, fondateur en 1949 de la Fédération Nationale des Parachutistes Français, à l'origine de la Fédération Française de Parachutisme et de l'Association Nationale des Anciens Parachutistes.
Ainsi celui qui a été le promoteur du parachutisme dans l'Armée Française fut également le défenseur des Para-clubs sportifs qui furent créés dans toute la France et la France d'Outre-Mer.
Frédéric GEILLE a été cité trois fois pour la croix de Guerre 1914 1918 et quatre fois pour la croix de Guerre 1939-1945. Il était commandeur de la Légion d'Honneur.

Plaque à l'entrée de la Base Aérienne 160 de Ouakam Sénégal

Photo "Brunawa"




Régiments Parachutistes

En juillet 1941, une fraction des personnels est regroupée à Alger Oued Smar pour former la compagnie d'infanterie de l'air n°1 sous le commandement du Commandant Sauvagnac (brevet de parachutiste n°1 à Avignon-Pujaut) . Celle-ci fait mouvement vers le Maroc, se renforce et devient le 1er Régiment de chasseurs parachutistes qui a pour chef le Colonel Geille. Calqué sur le modèle américain, il est rattaché à la 82 ème Airborne Division. Il est stationné sur le terrain d'Oudja aux côtés du 505 ème parachutiste infantry regiment qui sera parachuté en Normandie le 06 juin 1944 à Sainte Mère l'Eglise. Aéroporté en Sicile puis à Rome, il est engagé en octobre, dans les Vosges comme troupe d'infanterie. Il participe aux premières et deuxièmes campagnes d'Alsace en décembre 1944 et janvier 1945.....

Peu après l'appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle, la 1ère compagnie d'infanterie de l'air (Capitaine Berge) est créée le 29 juin 1940 en Grande Bretagne, au sein des Forces Françaises libres. Elle ne regroupe tout d'abord qu'une poignée de volontaires mais rapidement renforcée par de nouveaux arrivants, elle est dirigée en juillet 1941 vers le Moyen Orient. Transformée en octobre en 1ère compagnie parachutiste, elle est intégrée en décembre à la "spéciale air service brigade" sous le nom de "french squadron". Celle ci prend part aux campagnes de Lybie et de Crète, puis en janvier 1943, du sud Tunisien.

En juillet 1943, de retour en Grande Bretagne, ses éléments sont intégrés au 1er bataillon d'infanterie de l'air et enfin, début 1944, en 2ème Régiment de chasseurs parachutistes, type SAS.

Tripoli, mai 1943, le 3 ème bataillon d'infanterie de l'air est créé avec des volontaires d'Afrique Française du nord. Quelques mois après, il est dirigé sur la Grande Bretagne ; renforcé, il donne naissance au 3ème Régiment de chasseurs parachutistes, type SAS (Commandant Paris De La Bollardière). Ses éléments sont parachutés dès le 01 juin 1944, en Bretagne, en Franche Comté, et plus tard dans les Ardennes. En avril 1945, il participe aux opérations de Hollande.

Le second conflit mondial terminé, ces jeunes et ardentes formations d'élite parées du prestige et de la gloire qui auréolent la valeur militaire, sont rattachées à compter du 1er août 1945 à l'armée de terre. Elles entrent dans la composition des nouvelles divisions aéroportées.

Les 2ème et 3ème Régiments de chasseurs parachutistes sont dissous fin 1945. Ils ne seront jamais reconstitués. Les régiments actuels, malgrè la similitude des chiffres, n'en sont pas les héritiers.

Le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes est le seul à conserver ses racines Armée de l'air, ainsi qu'en témoignent les "charognards" placés sur les épaulettes de leur uniforme et leur insigne, qui est celui de l'ancien 601 ème GIA........


L'Infanterie de l'Air 1937-1940

La création des Troupes Aéroportées Francaises date du ler avril 1937 et fut définie par I'Instruction Ministérielle N° 2200/1/0/EMAA du 20 octobre 1936.



Deux groupes sont mis sur pied : le 601ème à Reims et le 602ème à Baraki (Algérie). Chaque groupe est organisé en :

- un état-major,
- une Escadrille destinée à la mise en place sur les objectifs, ¨

- une Compagnie d'Infanterie de l'Air : 8 officiers, 25 sous-officiers et 174 hommes formant 2 sections de fusiliers voltigeurs et 1 section d'appui avec canons de 37 mm et mitrailleuses.

Leur mission est ainsi définie . " Destinés à transporter par avion et à débarquer par parachutes en territoire ennemi des détachements d'infanterie "


Les hommes sont envoyés en stage au 95e R.I et au 4e Zouave où leur travail consiste en :

- mise au point de la doctrine d'emploi,
- instruction de la troupe et perfectionnement des cadres,
- expérimentation et mise au point des matériels spécialisés,
- faire admettre les idées parachutistes.

La doctrine et l'enseignement sont russes, inspirées des grandes manoeuvres de Kiev en 1935, où l'on vit pour la première fois au monde la mise à terre par parachute de 1.050 hommes et le poser d'assaut de 1.700 autres avec canons et véhicules.

L'instruction est révolutionnaire pour l'époque, entraînement physique poussé, développement de l'esprit d'agressivité, et de l'esprit d'initiative.
En 1939, les, problèmes de largage des matériels sont résolus par l'emploi de gaines étudiées et réalisées par l'Armée de l'Air. Ces matériels présentés à l'Armée Britannique feront grande impression et équiperont les S.A.S. Les hommes sautent avec les armes légères ou individuelles (Mas 36, Mousquetons, F.M. 24x29), l'armement collectif (canons de 37 et mitrailleuses) est largué en fardeaux dans des gaines collectives.


Dès août 1937, les cadres du 60lème effectuent au cours de manoeuvres dans la région d'Avignon, la prise d'un pont sur la Durance. En septembre de la même année, un détachement du 60le saute en commandé à 1.000 mètres sous une pluie battante et s'empare du P.C. d'une Division par surprise, alors que ce P.C. a changé trois fois d'emplacement en 24 heures !
Le 602ème, lui, participe à des manœuvres d'ensemble de l'Armée d'Afrique et bouscule les théories en place. Pourtant, les parachutistes, arme trop Moderne, ne s'imposent que très lentement et leur efficacité et leurs possibilités ne semblent pas attirer toute la bienveillance souhaitée.
La guerre éclate. Des deux groupes on forme une seule Unité de Marche aux ordres du Lieutenant Glaizot. Elle est organisée en deux sections qui formeront 4 groupes francs, à la disposition de la 28e Division Alpine. L'unité s'implante dans les Vosges et opère dans le no man's land entre les lignes adverses depuis Lambach et Obersteinbach.

Mai 1940, l'offensive Allemande se déclenche.. L'Infanterie de l'Air reçoit successivement deux missions, entraîner les nouvelles recrues et assurer la garde du P.C. du général commandant l'Armée de l'Air, d'une part et organiser la défense de plusieurs villages sur la Loire d'autre part. Le 23 juin, ils embarquent à Marseille pour l'Algérie et seront dissouts 27 juillet 1940.


Source: MUSÉE DES PARACHUTISTES